décembre 06, 2024

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Une journée pour se rappeler que les violences faites aux femmes ne sont pas acceptables

Le 25 novembre permet de parler des violences faites aux femmes, c’est la date qui a été retenue comme temps fort emblématique pour en parler.

À Mayotte, ces violences sont réelles, elles sont nombreuses mais elles doivent affronter un tabou de la société qui est celui du « laisser à l’intérieur des familles les difficultés ». Une association principalement à Mayotte milite pour faire reculer les tabous, il s’agit de l’ACFAV qui anime plusieurs outils pour les victimes dont le numéro de téléphone dédié le 55 55.

Les femmes qui se sentent victimes ou qui le sont, peuvent appeler. Elles auront au bout du fil un interlocuteur capable de parler en français, en shimaoré ou en kibuchi, un professionnel qui saura prendre en charge leur souffrance et qui saura leur expliquer quels sont leurs droits et ce qu’elles peuvent faire face à leurs difficultés.

En attendant aujourd’hui en ce 25 novembre journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, la place de la République permettra à toutes celles et à tous ceux qui sont intéressés, qui ont envie ou besoin de parler, de trouver une écoute adaptée autour de professionnels qualifiés. Il faut également rappeler que dans les brigades de gendarmerie disposent des personnels spécialisés qui peuvent aussi prendre en charge les victimes.

Si le nombre de signalements augmente d’année en année, Zabibou Djabiri, juriste à l’ACFAV s’interroge sur une situation qui pourrait être inquiétante. Des jeunes filles voire jeunes femmes qui sont en couple avec des hommes plus âgés qu’elles et qui sont maman très jeunes sont victimes de violences conjugales.

Pourquoi ? La professionnelle n’a pas de réponse, le phénomène n’a pas encore été étudié, il est en train d’émerger.

Les échanges qui ont eu lieu hier au Conseil départemental ont aussi permis de rappeler que celui qui commet des actes de violence a souvent été lui-même une victime par le passé et que dans le cadre des violences conjugales lorsque les couples sont solides, la prise en charge, les soins peuvent permettre au couple un nouveau départ.

Anne Constance Onghéna pour France Mayotte matin

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