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Nathalie Costantini fait taire la rumeur

costantini

10H46 : Madame le Vice-recteur de Mayotte tient à apporter une réponse à la rumeur selon laquelle « 750 enseignants quitteraient Mayotte du fait de l’insécurité ».

« Ce nombre correspond à peu près au flux total des mutations 2016 des enseignants, c’est-à- dire des personnels sortant mais aussi entrant. Il est comparable à ce que l’on pouvait constater ces dernières années ». Ce qui corrobore les propos de Stéphane Planchand directeur de cabinet du vice-rectorat de Mayotte, émis la semaine dernière sur nos antennes.

Nathalie Costantini poursuit : « On attend en effet :

-322 départs d’enseignants dont 71 départs à la retraite. Les raisons qui expliquent les départs sont nombreuses et variées (insécurité, mutation vers l’étranger ou d’autres DOM, sentiment d’avoir « fait son temps » à Mayotte, poursuite de la scolarité d’un enfant dans le Supérieur, réussite à un concours, aléas de la vie personnelle…).

-Une centaine environ de non prolongation de contrats de contractuels, si on fait une projection à partir des données antérieures.

-356 arrivées d’enseignants. A titre anecdotique, on peut relever que 16 enseignants ayant obtenu leur mutation à Mayotte demandent à l’annuler… tandis que 8, ne l’ayant pas obtenue, demandent à venir quand même en affectation provisoire.

Toutefois, rectifier cette rumeur ne revient pas à nier le problème bien réel du manque d’attractivité du territoire, dû très certainement aux phénomènes d’insécurité et aux nouvelles conditions de séjour. Et s’il est faux de parler de fuite des personnels, il est juste de constater qu’il n’arrive plus autant de titulaires pour assurer les besoins d’enseignement. Et ce phénomène s’accroit d’autant plus que la démographie scolaire augmente : 260 postes seront ainsi créés à la prochaine rentrée.

Il faudra donc faire appel à des contractuels dont le nombre a été multiplié par trois depuis 2011. Sur les 5300 enseignants, il y a actuellement 900 contractuels dans le 2 nd degré et 500 dans le 1 er . Leur formation et leur qualification sont une priorité du Vice-rectorat afin de leur permettre de s’installer durablement sur le territoire et d’offrir le meilleur enseignement possible aux élèves. Le département de formation (DeFIE) œuvre dans ce sens et les résultats des différents concours nationaux en témoignent. »

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