En comparution immédiate, un jeune homme d’une vingtaine d’années, en détention provisoire, comparaissait devant le tribunal correctionnel. Il lui était reproché d’avoir commis des actes de violence envers son père, provoquant trois jours d’ITT. Il était également accusé d’avoir menacé sa mère de mort à trois reprises, en brandissant un couteau. En plus de dégradations matérielles, des accusations de sévices ayant entraîné la mort de plusieurs animaux pesaient sur lui.
L’homme, à la barre de la salle d’audience, a le regard dans le vide et semble léthargique. Son profil révèle une personnalité souffrant de troubles psychiatriques, traitée par neuroleptiques. Sa famille le décrit comme une personne potentiellement dangereuse. Il est également évoqué que le jeune homme a des comportements sexuels ambigus avec des jeunes filles.
Une première expertise psychiatrique fait état d’un profil qui « jubile lorsque l’on a peur de lui. Une sorte de jouissance quand il tue des animaux ». Son avocat a demandé le renvoi du procès pour permettre une seconde expertise psychiatrique. « Un second avis me semble nécessaire », explique-t-il. Son procès a été renvoyé, mais il est maintenu en détention. « Sa personnalité est problématique en termes de dangerosité », souligne le parquet. Comme souvent au tribunal, les personnes souffrant de troubles psychiatriques pâtissent d’un manque d’accompagnement, avec des répercussions sur la société.
