Kamar Boura s’entraîne en métropole pour la finale du concours des Voix de l’Outre-Mer, représentant fièrement Kwezi et l’île de Mayotte.
La grande finale du concours Les voix de l’ Outre-mer se déroulera vendredi prochain à l’Opéra de Paris. Finalement arrivés à Paris, le candidat Kamar Boura et le jeune talent Waaydah Hidjrat Bacary ont d’ores et déjà commencé les répétitions. Quelques questions à Kamar, à moins d’une semaine de la finale.
France Mayotte Matin : Tu es arrivé à Paris Jeudi dernier, comment se passent les répétitions ?
Kamar Boura : Nous avons commencé samedi, tout le monde était là. C’était la première séance, chacun devait chanter normalement, sans travail technique sur les morceaux, pour que l’équipe technique puisse voir le format, le thème proposé… C‘était faire un peu l’état des lieux des morceaux de chacun. A partir de là, tout le monde est passé devant le staff et étaient évalués. Si certains ont besoin de travailler davantage, il y en a d’autres qui maitrisent. Il y a deux trois semis professionnels dans les candidats, des gens qui maitrisent. Là aujourd’hui (ndlr hier ) on reprend les répétitions, plus techniques cette fois. Chacun interprète sa chanson, et un travail est fait sur l’ajustement, la voix, la note, l’accompagnement avec le pianiste…
Aux Voix d’Outre-Mer, un niveau “assez balèze” selon Kamar
FMM : Tu as pu voir un peu le niveau des autres concurrents ?
Kamar : Oui alors là, au niveau des semis professionnels, il y a du niveau. Même chez ceux qui n’ont jamais fait d’opéra avant, comme nous, le niveau est assez balèze. Après il y a des styles différents, ce qui fait la richesse de l’évènement. Il y a du bon niveau, c’est ça qui pousse à rentrer dans le challenge.
FMM : Tu penses que la victoire pourrait revenir à Mayotte ?
Kamar : On est venus pour, maintenant après on verra. Il y a plusieurs titres qui sont décernés. On est confiants, même moi qui ait changé de son à la dernière minute. Deux jours avant le départ, ils m’ont fait changer de titre car ils estimaient que celui que j’avais choisi ne mettait pas assez en valeur ma voix. Mais avec deux trois ajustements ça devrait aller.
FMM : Est-ce qu’on peut savoir quelle chanson tu as choisi d’interpréter à l’Opéra de Paris ?
Kamar : C’est encore trop tôt pour l’instant…
FMM : Sur les photos, on te voit emmitouflé dans un manteau et sous un bonnet. La différence de température n’est pas trop difficile à gérer ? Des répercussions sur ta voix ?
Kamar : Là c’est abusé, il fait trop froid, c’est un truc de malade. A un moment donné je pensais que j’avais perdu ma voix…J’avais vraiment peur. Je ne sors pas trop, on reste cloitrés dans les chambres, il fait super froid. On est en train de mâchouiller du gingembre a longueur de journée. On fait quelques vocalises dans les chambres donc ça va.
Propos recueillis par Mathieu Janvier, pour le France Mayotte Matin du lundi 18 janvier 2021.
