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De nombreux enfants jetés sur les routes chaque matin qui s’exposent à a délinquance et aux accidents

Le département a décidé que les enfants qui ne présenteraient pas de titre de transport scolaire seraient verbalisés. Est-ce la raison pour laquelle ils sont de plus en plus nombreux chaque matin sur le bord des routes ?

Depuis quelques jours maintenant, de nombreux habitants du Nord de l’île qui empruntent l’axe routier de Combani pour rejoindre le chef-lieu Mamoudzou, signalent de nombreux enfants marchant le long de la route à l’heure du passage des transports scolaires.

Il est généralement tôt, l’éclairage public est absent, il n’y a pas d’accotements et encore moins de trottoirs et les risques d’accident sont extrêmement grands.

Pourquoi sont-ils à pied à cette heure ? Est-ce parce que désormais il faut impérativement un titre de transport à bord des bus au risque d’être verbalisé ? En tout état de cause, la raison n’est pas connue, il peut d’ailleurs y en avoir plusieurs, mais la plus grande vigilance est de mise car bien souvent, les jeunes marcheurs ne sont guère visibles.

Ainsi, hier matin du côté de Tsararano où les tensions sont vives en ce moment, des riverains ont signalé des barrages enflammés sur la route ainsi que des caillassages à l’approche des usagers de la route.

Cela ne signifie pas que les enfants des bords de route soient des coupeurs de route, mais seulement qu’ils deviennent des cibles potentielles pour les voyous qui ne font pas de cas de ceux qui croisent leur chemin.

Les élèves à pied s’exposent donc aux accidents, mais aussi aux vols et aux agressions avec des délinquants rompus à l’exercice du racket et des coups portés.

La situation est donc inquiétante et il serait bon de trouver les causes précises de ces migrations matinales pédestres vers les établissements scolaires pour y trouver un remède.

En effet, 77% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté à Mayotte et toutes les familles n’ont pas forcément les moyens de s’acquitter des titres de transports de leurs enfants.

Les services sociaux du département sont là pour leur venir en aide afin que personne ne soit laissé pour compte, mais visiblement, le message n’est pas encore passé partout et les situations de certains sont parfois bien délicates.

Samuel Boscher

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