Depuis le 18 mars 2024, Mayotte est confrontée à une épidémie de choléra. À ce jour, 148 cas ont été signalés, dont 144 confirmés par PCR et 4 cas probables. Parmi ces cas, 128 ont été acquis localement, tandis que 20 ont été importés des Comores ou d’autres pays africains. La semaine du 30 mai au 5 juin a été particulièrement préoccupante avec 23 nouveaux cas signalés, dont 10 en une seule journée.
L’épidémie touche majoritairement les jeunes, avec un âge médian de 17 ans et 65 % des cas ayant moins de 25 ans.
Cinq foyers épidémiques ont été identifiés, principalement dans les communes de Koungou, Mtsangamouji et Mamoudzou. À Koungou, deux foyers sont actifs avec un total de 76 cas. Le foyer de Mtsangamouji compte 16 cas, tandis que celui de Passamainty, à Mamoudzou, enregistre 25 cas avec une forte utilisation d’eau de rivière par les résidents. Un foyer familial a été détecté à Cavani, également à Mamoudzou, mais n’a pas entraîné de propagation dans le quartier.
La détection de nouveaux cas autochtones en dehors des foyers épidémiques connus, ainsi que la transmission communautaire en cours, expose Mayotte à un risque élevé de transmission locale, en particulier dans les quartiers précaires. Les autorités sanitaires intensifient leurs efforts pour contenir l’épidémie, mais la situation reste critique et nécessite une vigilance constante.
Pendant ce temps sur l’île voisine d’Anjouan, ce ne sont pas moins de 100 nouveaux cas par jour qui sont détectés
