En trois nuits consécutives, les villages d’Iloni, Ironi Bé et Tsararano, à Dembéni, ont été le théâtre de nouvelles violences urbaines. Barrages, jets de pierres, affrontements avec les forces de l’ordre : la gendarmerie a dû intervenir à plusieurs reprises pour rétablir le calme et sécuriser les axes routiers.
Les scènes de violence se sont enchaînées en l’espace de deux nuits sur le centre-est de l’île. Lundi 10 novembre, à Iloni, une dizaine de jeunes armés de machettes ont dressé un barrage sur la nationale, bloquant totalement la circulation. Les automobilistes ont été pris pour cibles par des jets de pierres, et les habitants, enfermés chez eux, suivaient les heurts à travers les fenêtres. À leur arrivée, les gendarmes ont été eux aussi visés, avant de parvenir à disperser le groupe, qui s’est reformé aussitôt dans une rue voisine pour installer un nouveau barrage rapidement démantelé. Après plusieurs interventions successives, un calme fragile s’est installé dans la nuit.
Le lendemain, mardi 11 novembre, la tension a repris à Ironi Bé. Une cinquantaine de jeunes, selon plusieurs témoignages, ont lancé des projectiles sur des véhicules, forçant les forces de l’ordre à intervenir une nouvelle fois pour dégager l’axe.
Sur le chemin du retour, d’autres incidents ont éclaté à Tsararano : un conducteur a été agressé, des poubelles renversées bloquaient la chaussée, et un nouvel obstacle a été repéré près du lycée. Les gendarmes, renforcés, ont dispersé les fauteurs de troubles et mené des contrôles jusqu’au retour complet au calme.









