Après des mois d’asphyxie économique liés au passage du cyclone Chido, les entreprises mahoraises disposent enfin d’un levier concret pour souffler. L’Urssaf et la Caisse de sécurité sociale de Mayotte ont lancé un dispositif exceptionnel d’abandon de créances sociales, destiné à accompagner les employeurs durablement fragilisés par la catastrophe.
Depuis le 1er octobre 2025, la collecte des cotisations sociales a repris après neuf mois de suspension. Une reprise indispensable pour la protection sociale, mais redoutée par de nombreuses entreprises encore loin d’avoir retrouvé un équilibre financier. Pour éviter une cascade de défaillances, l’État active les mesures prévues par la loi d’urgence pour Mayotte.
Les employeurs du régime général peuvent ainsi demander un abandon total ou partiel des cotisations patronales dues entre décembre 2024 et juin 2025. L’éligibilité repose sur une baisse de chiffre d’affaires constatée entre 2024 et le premier semestre 2025. Plus cette baisse est importante, plus le niveau d’abandon pourra être élevé.
En complément, des plans d’apurement exceptionnels seront proposés à partir de mars 2026, avec des échéanciers étalés et, à titre dérogatoire, la possibilité d’inclure les cotisations salariales. Le respect de ces plans permettra l’effacement automatique des pénalités et majorations de retard.
Les demandes d’abandon doivent être déposées avant le 28 février 2026 via l’espace en ligne Urssaf. Ce dispositif traduit une volonté claire : permettre aux entreprises mahoraises de se relever sans être écrasées par les dettes nées de la tempête.









