Une femme victime de viol a dû patienter plus de dix ans avant que sa parole soit enfin entendue par la justice. Son beau-père, qu’elle accuse d’agressions sexuelles, avait reconnu les faits en garde à vue, tout en rejetant la qualification de viol parce qu’il ne l’avait “pas frapper”. Durant des années, son dossier est resté sans avancée, marqué seulement par un post-it humiliant signalant qu’elle « passe souvent au tribunal. Elle est instable ». La victime, fragilisée psychologiquement, n’a cessé d’alerter, allant jusqu’à s’allonger sur la route nationale devant le tribunal pour dénoncer l’inaction. Elle avait accepté, sans avocat, la correctionnalisation de son affaire, réduisant sa gravité à un simple délit. Aujourd’hui, le tribunal a rappelé que les faits relèvent bien d’une qualification criminelle et a renvoyé le dossier au ministère public. Pour la présidente, ce dossier incarne « les carences de la justice française ».

Tags:
- mayotte, Tribunal





