Alors que les discussions sur la convention FFR-LNR pour la période 2026-2031 avancent, Fabien Galthié a annoncé mercredi que les Bleus auraient plus de récupération et moins de matches de préparation à l’été 2027, avant de décoller pour l’Australie et la Coupe du monde.
Le sujet est « politique », comme l’a répété Fabien Galthié mercredi, mais il est évidemment capital pour permettre à son équipe d’arriver en Australie dans deux ans dans les meilleures conditions, avec l’espoir de décrocher (enfin) le titre mondial : comment la Fédération et la Ligue vont-elles s’accorder autour de la mise à disposition des internationaux pour la période 2026-2031 ? Après plusieurs mois de discussions, le dénouement est proche selon plusieurs acteurs du dossier, et une annonce pourrait même être faite avant la fin de l’année.
« Les clubs ont fait des efforts inédits pour la dernière Coupe du monde (en 2023) et ils seront sans doute renforcés dans la prochaine convention, avec notamment la création de la Coupe des nations, une mise à disposition élargie des internationaux, et, on l’espère, des conditions de préparation encore meilleures durant trois mois pour le Mondial 2027 », nous affirmait Yann Roubert, le président de la LNR, mi-novembre.
Le sélectionneur a dressé mercredi les grandes lignes de la préparation à la prochaine Coupe du monde, avec une marge de confort permise par une compétition lancée le 1er octobre 2027, contre le 8 septembre en 2023. Trois semaines d’écart qui devraient changer pas mal de choses : « Entre la finale du Top 14 et le début de notre préparation, il y aura un mois de régénération pour les joueurs concernés, soit deux semaines de plus qu’en 2023, a affirmé Galthié. On aura une vision sur cinq mois entre la fin du Top 14 et la fin de la Coupe du monde, avec un mois de régénération, deux de préparation et deux de compétition maximum, ce qui est notre ambition. »
« On a besoin de jouer pour régler des problèmes et en identifier d’autres. C’est important de jouer car il nous reste 17 matches avant cette préparation »
Fabien Galthié, sélectionneur de l’équipe de France
La finale du Top 14 devrait être maintenue fin juin, la préparation lancée un mois plus tard, avec quatre semaines de travail puis trois autres conclues par des matches amicaux en Europe, avant de décoller pour l’Australie à la mi-septembre et prendre le temps de s’adapter aux conditions sur place.
« On a besoin de jouer pour régler des problèmes et en identifier d’autres, a expliqué Galthié à propos des trois matches de préparation (contre quatre en 2023). C’est important de jouer car il nous reste 17 matches avant cette préparation. » Soit les rencontres des Tournois 2026 et 2027 (10) et les sept de la Coupe des nations l’année prochaine, trois en juillet (Nouvelle-Zélande, Australie et Japon), quatre en novembre (Fidji, Afrique du Sud, Argentine et un match de classement).
Dans la nouvelle convention sera éclairci le sujet de la prochaine tournée estivale, où les Bleus vont donc enchaîner les matches en Nouvelle-Zélande (le 4 juillet, soit une semaine après la finale du Top 14), en Australie (le 11) et au Japon (le 18). L’an dernier, Galthié avait pu sélectionner cinq finalistes pour la tournée chez les All Blacks. Une nouvelle approche au cas par cas, selon les temps de jeu et les parcours des joueurs concernés, est encore envisageable pour éventuellement permettre à certains cadres de partir.
Le sujet était encore sur la table de discussions entre FFR et LNR mercredi matin, en marge du tirage au sort. Rien ne serait bouclé malgré des discussions dites constructives des deux côtés. Ce qui semble certain, c’est que les groupes de 42 joueurs (qu’il faudra réduire à 33 pour la Coupe du monde) et les deux semaines de préparation avant les premiers matches des Tournois et des tournées de novembre ne seront pas remis en question dans les années à venir. Un luxe dont ne bénéficiaient pas les prédécesseurs de Galthié.





