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Une opération Wuambushu d’ores et déjà redoutée avec des rebellions d’ESI lors de leur interpellation

Régulièrement, les étrangers en situation irrégulière ne se laissent plus faire lors de leur interpellation. Cela n’est pas de bon augure à la veille d’une opération de décasages et de reconduites sans précédent…

En fin de semaine dernière, une interpellation plutôt musclée s’est déroulée du côté de Mtsamboro. En effet, deux étrangers en situation irrégulière se sont rebellés alors qu’ils étaient arrêtés par les gendarmes.

Cela peut paraître banal sur le papier, mais il y a encore quelques années, lors de ce genre d’opération, aucun outrage, aucune rébellion n’était à déplorer. Depuis, les temps ont bien changé et l’emploi de la force physique voire d’armes est désormais bien souvent requis, les EI ne se laissant plus faire.

Avec la grosse opération de décasages qui est annoncée par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin sur la période d’avril à juin et qui doit concerner plus d’un millier de cases illégales et insalubres sur tout le territoire, il est alors permis d’envisager des heures sombres et violentes.

Car si les ESI se révoltent et s’opposent aux démolitions dans les bidonvilles où ils sont en surnombre, il est alors à redouter qu’ils s’en prennent à la population et bien évidemment aux forces de l’ordre, comme cela avait d’ailleurs déjà été le cas en 2008 lors des émeutes de 2008 et de l’extradition vers La réunion de l’ex homme fort d’Anjouan et ancien dictateur Mohamed Bacar.

Ainsi, lorsque gendarmes et policiers se concentreront vers leurs objectifs, il est permis de se demander ce qu’il se passera sur les routes et les secteurs dits sensibles (qui sont d’ailleurs partout) en termes d’agressions, de caillassages…

Des hordes de voyous sont déjà descendues des collines comme à Mamoudzou pour tout briser et piller sur leur passage comme à Mtsapéré il y a plus d’un an. Qu’en sera-t-il demain alors que les violences sont encore montées crescendo ? C’est le risque…

Le ministre de l’intérieur veut ainsi lancer l’opération “Wuambushu” visant la reconduite à la frontière de plusieurs milliers de personnes et il faudra pour ce faire une logistique extraordinaire.

Pour mémoire, les premiers coupeurs de route sont apparus après des décasages à Vahibé et Doujani, la jeunesse délogée avait alors pris le parti de se venger en pillant les usagers en les agressant de manière très violente. Depuis, c’est devenu un sport aux quatre coins de l’île. Il serait alors question de faire intervenir les militaires et l’ensemble des forces de l’ordre, mais pour combien de temps. 50 % de la population est étrangère à Mayotte et il ne sera pas possible de reconduire à la frontière tout ce beau monde irrégulier en une seule fois. Le risque est donc majeur et cela, la population le redoute déjà même si elle adhère en majorité à l’idée d’un tel coup de poing en matière de lutte contre l’immigration clandestine et les habitats insalubres…

Samuel Boscher

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