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Une journée de jeudi décidément chaude sur le secteur sensible de Kahani

Au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouest et même au centre, les forces de l’ordre doivent intervenir partout sur le territoire pour faire reculer les bandes de voyous qui s’affrontent. Une nouvelle fois, cela a été le cas à Kahani…

Les tensions redeviennent aussi fortes que vives 4 jours après le match de football qui s’était déroulé à Ouangani qui avait opposé les Diables Noirs à une formation de Kahani qui avait tourné aux règlements de compte. Ainsi, après les violences qui avait émaillé la localité, chacun se demandait quand se déroulerait le match retour (pas de football ben sûr…).

Il a sans doute eu lieu jeudi dernier au lycée de Kahani, ce qui est apparu normal aux habitants puisque les jeunes impliqués y étaient scolarisés. Ainsi, ce jour de rentrée, des groupes de jeunes, environ 200, sont apparus massés aux abords de l’établissement et attendaient de prendre le chemin des cours avec pour jeu préalable des jets de projectiles entre eux.

Selon les parents témoins de la scène il serait question de trois à quatre bandes. La gendarmerie a bien évidemment été alertée et sur place, des tirs de grenades lacrymogènes ont été rendus nécessaires pour ramener le calme qui a été obtenu en fin de matinée. Cependant,  les riverains  ne supportent plus aujourd’hui les gaz dont ils sont eux aussi victimes et estiment que les méthodes employées pour disperser l’engeance ne sert à rien dans la mesure où elle est de retour quasi chaque jour sur la voie publique.

Or, en fin de journée, toujours sur le même secteur, les bandes ont repris le chemin des affrontements, qui auront de nouveau engendré 3 heures de batailles entre les voyous et les forces de l’ordre. Là encore, les tirs de grenades lacrymogènes ont dû être employés, excédant encore un peu plus les habitants du quartier.

Vivre à Mayotte devient au fil des jours de plus en plus compliqué et malgré les efforts déployés, ce type de phénomène ne recule pas et revient, encore et encore, prenant en otage la population terrorisée qui ne vit plus, mais aussi police et gendarmerie si souvent appelées pour intervention…

Samuel Boscher

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