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Un week-end très violent et très chargé sur le secteur de Vahibé ce week-end

Les heurts se sont déplacés ces derniers jours sur le centre de l’île avec de très violents caillassages. Il ne s’agissait cependant pas d’actes gratuits mais de véritables agressions organisées visant à interrompre des missions de force publique…

Jeudi dernier dans l’après-midi, du côté de Vahibé, des heurts ont commencé à éclater pour s’étirer tout au long du week-end. Tout a débuté avec un banal contrôle d’identité dans le cadre d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine comme il s’en produit au quotidien.

Alors que les membres du GAO (Groupe d’Appui Opérationnel) étaient en place, ils ont alors été victimes de premiers caillassages très importants et particulièrement nourris. Ce type d’agression est désormais commun et se destine bien souvent à mobiliser les forces de l’ordre contraintes d’abandonner la mission de contrôle afin de ramener la calme et la sécurité sur secteur.

Or, selon les témoins, les caillasseurs auraient été pas moins de 250 et la violence de l’agression a été telle que des fonctionnaires ont été blessés nécessitant l’intervention des sapeurs-pompiers sur place. Ils seront acheminés au centre hospitalier de Mamoudzou.

Mais les émeutiers étaient si nombreux et si agressifs que la gendarmerie est intervenue en renforts sur un secteur pourtant de responsabilité police.

Le calme ne reviendra qu’en début de soirée jeudi, mais les forces de l’ordre resteront sur place une bonne partie de la nuit pour prévenir tout nouveau trouble à l’ordre public.

Cependant, les heurts se dérouleront tout le week-end avec des caillassages, mais aussi des accidents provoqués, des agressions…

Il s’avère au lendemain de ces nouveaux événements, qu’il ne s’agissait pas de petites frappes, de petits délinquants, mais bien de véritables bandes organisées capables d’interrompre un contrôle LIC afin d’éviter les reconduites à la frontière et de forcer policiers et gendarmes à changer leurs ordres de missions pour se limiter aux seuls affrontements localisés.

Cela en dit long sur l’organisation de ces bandes dont les agressions ne sont plus seulement gratuites mais répondent bel et bien à la volonté de mettre un terme à des missions régaliennes essentielles que sont notamment les contrôles d’identité.

Qui plus est, la capacité de ces individus à se mobiliser en nombre très important démontre s’il est encore besoin, que la délinquance a atteint une autre dimension sur le territoire…

Samuel Boscher

Photo d’illustration

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