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Un mouringué illégal qui dégénère et vient une nouvelle fois troubler l’ordre public

Les arrêtés municipaux ont-ils un réel impact sur les populations ? Il faut croire que non et c’est peut-être là qu’il faut chercher les solutions contre l’insécurité…

Comme chaque année pendant la période du mois sacré de Ramadan, les tournois de mouringué sont organisés aux quatre coins de l’île, mais pas sans poser de problèmes. La semaine dernière à Chirongui mais aussi à Dembéni, au point où le maire a été contraint de prendre un arrêté municipal pour les interdire et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Or, dans la nuit de dimanche à lundi, un mouringué non autorisé s’est tenu à Hajangua rassemblant des jeunes du village et de Nyambadao. Comme souvent, les choses se sont mal terminées puisqu’après les combats, les affrontements ont remplacé la tradition, nécessitant l’intervention des gendarmes qui se sont opposés aux délinquants armés de pierres après avoir dressé des barrages.

Un arbre a même été coupés alors que les militaires tentaient de repousser des jeunes de Nyambadao en dehors de Dembéni.

Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer…

Généralement, les tournois de mouringué sont encadrés par des adultes, jouant le rôle d’arbitres et de surveillants. Où étaient-ils ce soir-là ? Et s’ils étaient présents, pourquoi ont-ils permis que les combats se déroulent alors qu’ils avaient été interdits par la mairie ?

Qui plus est à Dembéni, la gendarmerie se situe juste à côté. Comment les gendarmes ont-ils pu passer à côté de la “compétition” illégale ?

Il existe des responsabilités dans cette affaire et elles ne viennent pas des militaires qui ont dû une nouvelle fois payer le prix fort en devant faire face à des hordes sauvages ne craignant pas l’uniforme et n’ayant aucun respect, aucune connaissance des lois de la République.

Ce quotidien est lassant, il ne fait qu’entacher l’image d’un magnifique département qui était encore autrefois parfaitement paisible.

En attendant, il n’est pas permis de dire que l’arrêté municipal aura eu grand effet et c’est sans doute là que le bât blesse…

Samuel Boscher

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