Un an après le passage dévastateur du cyclone Chido, la question de la reconstruction de Mayotte reste centrale et urgente. Une table ronde consacrée aux perspectives de reconstruction a réuni de nombreux acteurs institutionnels, associatifs, architectes et chercheurs, avec un objectif clair : tirer les enseignements de la crise et construire des réponses durables, adaptées aux réalités du territoire.
La première partie des échanges a donné la parole aux acteurs déjà à l’œuvre. Le CAUE de Mayotte, par la voix de Dominique Tessier, a ouvert les débats en rappelant l’importance de la qualité architecturale et du cadre de vie dans la reconstruction. Le Conseil départemental, représenté par Olivier Solari, a ensuite présenté son programme d’actions pour accompagner la relance des équipements et des infrastructures. Des agences d’architecture et associations locales – Co-Architectes, Likoli Dago, Air Architecture, Actes & Cités, Art.Terre Mayotte, Tand’M Architectes ou encore EBOI – ont exposé des projets alternatifs et innovants, pensés au plus près des habitants. La Fondation de France, par Karine Meaux, a détaillé ses actions de soutien aux populations et aux initiatives locales.
La seconde partie a élargi la réflexion aux réactions des acteurs du cadre de vie. Chercheurs et universitaires ont apporté un regard extérieur, notamment sur l’habitat précaire et informel ou sur le logement social. Les pouvoirs publics locaux ont présenté les orientations retenues pour la reconstruction des écoles, collèges et lycées, mais aussi l’adaptation des projets d’aménagement et la gestion de crise. Enfin, l’appui de l’État a été abordé à travers la question de la qualité architecturale et de l’accompagnement ministériel.
Au-delà du bilan, cette rencontre a souligné une évidence : la reconstruction de Mayotte ne pourra se limiter à réparer, elle doit repenser en profondeur l’habitat, les équipements et les manières de bâtir, en associant pleinement les habitants.









