La patience des automobilistes est mise à rude épreuve. Depuis plusieurs jours, les files d’attente pour rejoindre Petite-Terre depuis Grande-Terre s’allongent dangereusement, avec des véhicules immobilisés parfois pendant plusieurs heures, en plein soleil. Les images prises sur place témoignent d’une situation devenue éprouvante : files compactes, passagers contraints d’attendre sans ombre, moteurs coupés sous une chaleur écrasante.
Si la majorité des usagers reconnaît le caractère temporaire de ces difficultés, liées aux travaux en cours sur la gare maritime de Petite-Terre, la lassitude est bien réelle. « On comprend qu’il y a des travaux, mais rester coincé aussi longtemps sans information, c’est dur », souffle un automobiliste.
Sur place, les agents de la STM sont en première ligne. L’un d’eux, rencontré par notre rédaction, décrit un quotidien devenu pénible. « Le plus simple serait de payer directement au péage, sans devoir quitter la voiture pour aller acheter un ticket à la gare », explique-t-il. Aujourd’hui, de nombreux conducteurs sont obligés de laisser leur véhicule pour se rendre à pied à la gare, notamment lorsque le badge des véhicules légers ne fonctionne pas. « Les poids lourds, ça marche bien, mais pour les voitures, parfois le badge ne passe pas. Je suis obligé de les envoyer à la gare, sinon il n’y a pas de reçu à l’entrée. »
À cela s’ajoutent les conditions de travail difficiles. « Vous voyez où on m’a mis : il n’y a aucune ombrière. Toute la journée en plein soleil, le soir j’ai mal partout », confie l’agent, épuisé. Un contexte tendu qui rappelle la grève des agents de la STM il y a quelques semaines, laquelle avait déjà paralysé les traversées.
En attendant la fin des travaux, usagers comme agents appellent à des solutions rapides pour fluidifier les accès et améliorer les conditions d’attente.










