À la suite des violences survenues à Mangajou, le conseiller départemental de Sada-Chirongui demande une réaction rapide du gouvernement. Trois courriers adressés au ministre de l’Intérieur et au ministre de la Justice alertent sur une situation devenue critique et appellent à un changement de stratégie.
Dans sa première saisine, il écrit : « La population n’accepte plus l’usage répété de l’association de malfaiteurs », estimant que les faits doivent désormais être examinés comme « des actes de nature terroriste dirigés contre Mayotte et les intérêts français ». Il demande aussi la recherche et l’identification des responsables, soulignant que les violences témoignent d’une organisation structurée.
Dans un second courrier, adressé au ministre de la Justice, il insiste sur l’urgence d’adapter l’arsenal judiciaire aux réalités locales. « Les couvre-feux individualisés n’ont qu’un effet limité », affirme-t-il, appelant à accélérer la construction du centre éducatif fermé, actuellement programmée trop tard au regard de la situation.
Enfin, une troisième lettre évoque le risque d’ingérences extérieures et la nécessité de renforcer le renseignement territorial pour analyser les réseaux à l’origine des violences.
Pour l’élu, désormais, le temps presse : Mayotte attend des réponses concrètes, visibles et durables.






