Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, le conseiller départemental Soula Said-Souffou dénonce l’abandon dont souffrirait Mayotte un an après Chido. Il y décrit une île fragilisée, où les retards budgétaires, l’insécurité et les défaillances institutionnelles alimentent un profond sentiment d’injustice.
Selon lui, la reconstruction tarde, les écoles restent dégradées, les entreprises peinent à se relever et les populations vulnérables continuent de subir les conséquences du cyclone. Il déplore aussi une départementalisation incomplète, source d’ambiguïtés juridiques et de blocages administratifs. « Mayotte attend de la cohérence », écrit-il, rappelant que l’égalité républicaine ne peut être partielle ou conditionnelle.
Soula Said-Souffou alerte également sur une insécurité croissante qu’il juge parfois proche de logiques terroristes, appelant à une doctrine rénovée pour protéger durablement les Mahorais. Il demande un véritable soutien économique, une meilleure prise en charge des jeunes en souffrance et une position diplomatique plus ferme face aux tensions régionales.
« L’amour ne peut être à sens unique », conclut-il, invitant l’État à choisir entre un engagement total ou la poursuite d’une dérive dangereuse pour le territoire.
La lettre dans son intégralité est consultable ici.
Soula Saïd Souffou réclame une réponse claire de l’État

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