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Situation toujours tendue à Koungou mais aussi à Pamandzi…

Mais où va Mayotte ? Il est permis de se poser la question avec les dérives qui émaillent chaque jour l’actualité. Ce n’est pas de bon augure à l’heure où les élus s’apprêtent à fermer les écoles…

La tension est très loin d’être retombée du côté de Koungou. En effet, après que les autocars aient attendu au dépôt de Longoni sans assurer le transport scolaire en réponse à la situation d’insécurité et que les gendarmes soient en place pour ramener le calme, les échauffourées ont repris en fin de journée au niveau des travaux et de la circulation alternée à Majicavo.

Les automobilistes ont en effet de nouveaux été victimes de caillassages et ce, jusqu’à tard dans la soirée avec comme à l’accoutumée, le jeu du chat et de la souris entre délinquants et forces de l’ordre prises à partie.

Or, selon les témoins qui ont alerté les secours, un gamin se serait fait poignarder pendant les heurts, fort heureusement sans que les blessures ne soient trop graves. Les jeunes sont tendus entre eux et il ne faut pas grand-chose pour qu’il y ait débordement et excès de violences.

La situation est donc une nouvelle extrêmement compliquée dans la localité. Mais ce n’est pas plus calme du côté de Pamandzi puisque là aussi la jeunesse caillasse à tours de bras et à longueur de journées et ils ont même eu la bonne idée de bombarder des bateaux en mer. Avec la fermeture des écoles, l’arrêt de transports scolaires demandés par les élus, l’île est donc à surveiller comme le lait sur le feu. 

Le préfet Thierry Suquet a à ce titre été clair sur le sujet (voir interview dans ce numéro), “il ne faut pas abandonner l’île aux délinquants” avec un mouvement qui pourrait durer ou avec des barrages dressés.

Mayotte s’enfonce en mer avec le volcan sous-marin, mais elle s’enfonce aussi un peu plus chaque jour dans l’insécurité qui occupe chaque heure une place de plus en plus importante et menaçante.

Il semble ainsi qu’il n’y ait plus de secteur épargné, le Sud, le Nord, l’Est et l’Ouest sont touchés alors que la réponse sécuritaire qui a pourtant été renforcée, semble toujours autant si sous dimensionnée, en tout cas inadaptée à la rage et la détermination des hordes armées qui ont pris en otage le département…

Samuel Boscher

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