C’est par un communiqué transmis le 14 décembre que le Rassemblement national de Mayotte a vivement réagi aux déclarations de la ministre des Outre-mer affirmant une baisse de la délinquance sur le territoire. Pour le parti, ces propos sont en total décalage avec la situation vécue quotidiennement par les Mahorais.
Le RN rappelle que les agressions, les caillassages, les dégradations de biens et de véhicules restent fréquents, parfois quotidiens, et que des faits graves continuent d’endeuiller l’île, à l’image du décès survenu récemment à Tzoundzou. Le communiqué évoque également la libération récente d’individus impliqués dans des faits violents, perçue comme un signal d’impunité.
Dans ce texte, le Rassemblement national s’interroge sur la fiabilité des chiffres avancés par le gouvernement et estime que ceux qui les produisent ne vivent pas la réalité du terrain. Selon le parti, qualifier la situation de simple « ressenti » revient à nier la peur et l’épuisement d’une population confrontée à une insécurité persistante.
Le communiqué pose enfin une question politique centrale : dans quel autre département français l’État accepterait-il que ses habitants vivent sous une telle pression sécuritaire ? Pour le RN, ces déclarations traduisent un mépris à l’égard de Mayotte et renforcent la conviction que l’île reste traitée comme un territoire à part. Le parti affirme ainsi que la sécurité demeure l’une des priorités absolues pour l’avenir du département.









