
À la veille des débats au Sénat sur le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte, le sénateur Saïd Omar Oili s’interroge sur l’origine des 3,2 milliards d’euros annoncés par le gouvernement. Selon lui, une lecture attentive du rapport annexé révèle que ces montants correspondent en réalité à des crédits déjà fléchés dans le cadre du contrat de convergence ou d’anciens plans ministériels. Or, ces fonds n’auraient pas nécessairement de lien direct avec la reconstruction post-cyclonique attendue depuis le passage de Chido.
Le sénateur dénonce une confusion volontaire entre programmation ancienne et urgence nouvelle. Il réclame donc la transparence sur les crédits réellement engagés pour faire face aux dégâts du cyclone. Il demande notamment à ce que le rapport d’évaluation des dommages, réalisé par la mission inter-inspections, soit rendu public.
Pour Oili, les Mahorais ont le droit de savoir si l’État investit réellement pour leur reconstruction. Il appelle à un débat clair, loin des effets d’annonce. L’examen du texte commence la semaine prochaine au Sénat.