Dans son rapport publié le 23 septembre 2025, l’IEDOM révèle que, pour les DOM-COM de la zone euro, les délais de paiement restent stabilisés à environ 42 jours pour les clients et 48 jours pour les fournisseurs en moyenne. Toutefois, ces chiffres dépassent ceux observés sur le territoire métropolitain de 12 jours pour les délais clients et 11 jours pour les délais fournisseurs.
À Mayotte, la situation inquiète : les délais clients passent à 59 jours, soit 3 jours de plus qu’en 2022, tandis que les délais fournisseurs s’établissent à 61 jours, soit 5 jours de plus. Ces derniers dépassent la limite autorisée par la réglementation française.
Le secteur public local, quant à lui, tarde à respecter les normes fixées. Les collectivités locales affichent un délai moyen de 39,2 jours (malgré une amélioration), au-dessus du maximum légal de 30 jours. Et c’est surtout le secteur hospitalier public qui affiche un dépassement alarmant : 121,5 jours en moyenne, soit plus du double du délai réglementaire de 50 jours. Ces retards génèrent un impact important sur la trésorerie des entreprises ultramarines : si les délais étaient régulés, elles disposeraient de 713 millions d’euros de liquidité supplémentaires.
Pour améliorer ce constat, plusieurs pistes sont envisageables pour l’Iedom : renforcer le contrôle des secteurs publics locaux et hospitaliers, sanctionner les manquements, faciliter l’accès des TPE/PME aux recours légaux, et surtout sensibiliser tous les acteurs (publics et privés) à l’importance de respecter les délais pour garantir la santé financière des entreprises ultramarines.






