L’amendement présenté à l’Assemblée par le député Youssouffa marque une étape importante pour l’économie mahoraise. En visant la refonte des dispositifs d’exonération de cotisations patronales, il ouvre la voie à une intégration accélérée de Mayotte dans le dispositif de la LODEOM dès le 1ᵉʳ juillet 2026, au lieu du 1ᵉʳ janvier 2027 prévu initialement. Une avancée jugée « très positive » par l’élue, qui y voit enfin la concrétisation d’engagements longtemps incertains.
Le gouvernement a toutefois ajusté le texte : si la LODEOM ’entre bien en vigueur en juillet prochain, le CICE, lui, ne disparaîtra qu’au 31 décembre 2026, afin d’assurer une transition progressive. Ce maintien temporaire doit éviter une rupture pour les entreprises locales déjà fragilisées et leur permettre de s’adapter à la nouvelle architecture d’aides.
Cette combinaison amendement–sous-amendement est présentée comme une articulation pragmatique : avancer plus vite vers un dispositif plus favorable tout en sécurisant la période intermédiaire. Pour le rapporteur du texte, elle transforme « une mesure irritante en un soutien concret » pour les acteurs économiques du territoire.
Dans un contexte socio-économique tendu, cette réforme est perçue comme un signal de stabilisation. Reste désormais à en mesurer l’impact réel sur la compétitivité des entreprises mahoraises et leur capacité à absorber ces changements structurels.
Reste maintenant à faire valider le budget et à trouver un mécanisme de compensation intermédiaire dès le 1er janvier prochain pour l’augmentation du SMIC à 80% du standard métropolitain






