Le procès de l’affaire deux jeunes tués à Chiconi, qui s’est ouvert ce matin, 21 novembre 2025, à Mamoudzou se déroule sous très haute surveillance. Avant même l’arrivée du public, un important dispositif policier était déjà en place aux abords de la cour d’assises, donnant le ton d’une audience particulièrement sensible. Détecteurs de métaux à l’entrée, filtrage strict et présence visible des forces de l’ordre : rien n’a été laissé au hasard.
Dès 7h40, gendarmes et policiers ont escorté les prévenus jusqu’au palais de justice. À l’extérieur comme à l’intérieur, seules les audiences civiles étaient autorisées à entrer avant l’ouverture officielle du procès. Dans les couloirs, les discussions tournaient déjà autour d’un mot lourd : perpétuité, preuve de la tension qui entoure ce dossier.
En salle, neuf prévenus avec neuf avocats, tandis que deux avocats représentent la partie civile. Le jury populaire vient d’être constitué, il a déjà connu une première récusation. Sur les bancs, les familles ont pris place. Les regards échangés avec les accusés sont brefs, parfois accompagnés d’un sourire difficile à interpréter — nervosité, défi ou simple tentative de normalité.
Les gendarmes, nombreux, observent attentivement la salle et ses mouvements. Plusieurs d’entre eux expliquent discrètement qu’ils prennent leurs repères, anticipant l’imprévisible.
Ce procès doit durer six jours, jusqu’au vendredi 28 novembre 2025. À peine commencé, il semble déjà porter le poids d’une affaire hors norme, où la sécurité, l’attente et l’émotion tiennent autant de place que la justice elle-même.






