Les jurés ont rendu leur verdict dans le procès du double meurtre de Chiconi. Les condamnations prononcées couvrent une large échelle de peines. Deux accusés ont reçu la sanction la plus lourde : 30 ans de réclusion criminelle. Deux autres sont condamnés à 25 ans d’emprisonnement, tandis que trois prévenus devront purger 20 ans de réclusion. L’un d’eux écope quant à lui de 15 ans. Le plus jeune mis en cause, âgé de seulement 16 ans au moment des faits, se voit infliger 5 ans d’emprisonnement assortis de 30 ans de sursis probatoire, incluant une obligation de soins et la poursuite d’un parcours scolaire.
Le procès ouvert cette semaine devant la cour d’assises de Mayotte arrive à son moment décisif. Après plusieurs jours d’audience, le ministère public a présenté des réquisitions d’une sévérité exceptionnelle à l’encontre des neuf hommes jugés pour un double homicide commis à Chiconi en 2022 dans des circonstances d’une violence extrême.
Selon l’accusation, les faits reprochés relèvent d’actes d’une brutalité telle qu’ils justifient des peines allant de dix années d’emprisonnement jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Les demandes varient en fonction de l’implication décrite pour chacun des prévenus, dont l’un était mineur au moment des faits. Le reste du groupe encourt des peines allant de près de trente ans de réclusion à la perpétuité pour les plus impliqués.
Tout au long des débats, les jurés ont longuement tenté de comprendre la mécanique ayant conduit ces neuf Mahorais, jusque-là insérés professionnellement et inconnus de la justice, à participer à un passage à l’acte collectif d’une telle intensité. Les premiers jours avaient porté sur la répartition des responsabilités, tandis que la fin de semaine a été consacrée aux profils psychologiques. L’expert missionné a écarté la présence de pathologies lourdes, soulignant plutôt une dynamique de groupe et un entraînement mutuel.
Les familles, entendues jeudi, ont décrit des hommes perçus comme stables, travailleurs, parfois même attentionnés dans la sphère privée. Certains accusés ont exprimé des regrets, évoquant l’effondrement de leur vie personnelle depuis leur incarcération et formulant des excuses aux proches des victimes.
Les accusés disposent bien sûr de la possibilité de faire appel.






