Nouvelle illustration des tensions persistantes autour du transport illégal à Mayotte. Le 21 décembre, en dabut de soirée à Mamoudzou, un individu a été interpellé par la police nationale pour refus d’obtempérer et exercice illégal de la profession de taxi. Placé en garde à vue, il circulait comme de nombreux « taxis mabawas », ces véhicules non autorisés qui continuent de prospérer sur l’île malgré les contrôles.
Pour les artisans taxis déclarés, cette interpellation est loin d’être anecdotique. Elle ravive un profond sentiment d’injustice face à une concurrence jugée déloyale. Ces professionnels rappellent qu’ils exercent dans un cadre strict : immatriculation, licences, assurances, contrôles techniques, charges sociales et cotisations obligatoires. Des obligations lourdes, mais nécessaires pour garantir la sécurité des passagers et la pérennité du service.
À l’inverse, les taxis clandestins opèrent sans autorisation, sans assurance adaptée et sans contribuer au financement des services publics et parfois même sans permis de conduire… Résultat : une fragilisation d’un secteur déjà éprouvé par l’insécurité et les difficultés économiques. Beaucoup dénoncent un système à deux vitesses, où ceux qui respectent la loi se retrouvent pénalisés.
Les représentants de la profession appellent à un renforcement durable des contrôles et à des sanctions dissuasives. Ils soulignent que chaque interpellation est un signal positif, mais insuffisant face à l’ampleur du phénomène. À Mamoudzou comme ailleurs, la lutte contre les taxis illégaux est devenue un enjeu économique, social et de sécurité publique. Pour les artisans, il en va désormais de la survie même de leur métier.

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