Le sénateur Saïd Omar Oili alerte sur un décalage majeur entre les promesses gouvernementales et les crédits réellement prévus pour Mayotte dans le budget 2026. Selon lui, la reconstruction annoncée après Chido ne dispose d’aucun financement concret, malgré les 4 milliards inscrits dans la loi du 11 août 2025.
Dans son communiqué, l’élu rappelle que cette loi prévoyait quinze opérations structurantes pour refonder l’île. Pourtant, l’analyse du Projet de Loi de Finances 2026 révèle une réalité inquiétante. Sur les 1,2 milliard annoncés pour la nouvelle piste aéroportuaire, seulement 20 millions d’euros sont inscrits, et uniquement pour des études routières connexes. Du côté des constructions scolaires, les 108 millions affichés ne permettent même pas de distinguer les réparations post-Chido des nouveaux besoins.
Constatant ces incohérences, Saïd Omar Oili a saisi le président de la Commission des finances du Sénat. La réponse reçue confirme ses craintes : impossibilité d’obtenir une vision claire des crédits destinés à Mayotte, baisse de 200 millions d’euros en autorisations d’engagement entre 2025 et 2026, et réduction de 2,8 % des crédits de paiement.
Le sénateur affirme ainsi que Mayotte ne dispose d’aucun financement réel d’investissement pour l’année 2026, y compris pour maintenir ses infrastructures dans l’état qui était le leur avant le cyclone Chido. À quelques jours du premier anniversaire de la catastrophe, il dénonce un désengagement flagrant de l’État et alerte sur les conséquences pour une population encore fragile et en attente de reconstruction.









