Partis de Paris-CDG avec près de 45 minutes de retard hier soir (27 décembre), les passagers du vol Air Austral pour Mayotte pensaient déjà à une arrivée tardive. Ils ne s’attendaient pas à vivre une nuit de galère totale. En plein vol, les personnels navigants auraient perçu de la fumée en cabine. Décision immédiate : déroutement vers Naples. Jusque-là, la sécurité prime. Mais une fois au sol, plus rien ne fonctionne.
L’avion, le Boeing Dreamliner 787, se retrouve immobilisé faute de mécanicien habilité sur place. Le commandant de bord explique avant le débarquement qu’il cherche une solution pour faire signer une validation technique et repartir. Depuis, silence radio. Aucune information officielle, aucune prise de parole, aucun responsable pour expliquer la situation aux passagers.
Dans la salle de transit, l’attente s’éternise. Une rumeur circule : une équipe serait attendue pour sortir les bagages et un hébergement à l’hôtel serait envisagé. Mais rien n’est confirmé. Personne ne communique. Les heures passent, les nerfs lâchent.
Le dernier repas reste celui servi à bord après le décollage. Depuis, pas d’eau, pas de café, pas de couverture. Certains passagers racontent qu’il fait un froid glacial dans les zones d’attente. Faute de solution, des voyageurs finissent par s’allonger à même le sol, parfois sur les tapis à bagages, pour tenter de dormir.

Au-delà de l’incident technique, c’est l’abandon ressenti qui choque. Une nuit entière sans information, sans assistance, sans considération. Pour beaucoup, cette escale forcée à Naples restera comme le symbole d’une gestion de crise totalement défaillante.









