Un nouveau cadre vient d’être établi pour l’aide au retour et à la réinsertion des étrangers en situation irrégulière à Mayotte. L’arrêté publié le 3 décembre 2025 revoit en profondeur un dispositif jusque-là dispersé, afin de rendre les départs plus rapides, mieux encadrés et adaptés aux besoins du terrain.
L’aide au retour comprend désormais une prise en charge complète du voyage, une assistance administrative et une allocation forfaitaire dont le montant dépend du pays de destination. Grand changement par rapport au système précédent : la prime diminue en fonction du délai entre l’obligation de quitter le territoire et la demande d’aide, afin d’éviter les démarches tardives et de favoriser un retour immédiat. Une bonification de 150 euros peut aussi être accordée lorsque l’intéressé dispose déjà d’un document de voyage, ce qui permet d’accélérer les départs qui, auparavant, restaient bloqués faute de papiers.
L’arrêté introduit aussi la possibilité de majorer l’allocation lors d’opérations de « décasage » de campements ou d’habitats illicites et insalubres, une mesure inexistante dans la version précédente. Le volet réinsertion est lui aussi restructuré en trois niveaux : aide sociale, insertion professionnelle et soutien à la création d’entreprise, un éventail plus large et plus ciblé que l’ancien dispositif.
Les conditions d’accès se resserrent : un minimum de trois mois de présence sur l’île est requis, les aides ne sont accessibles qu’une seule fois et les ressortissants de pays proches — comme les Comores et Madagascar — en sont exclus. En abrogeant l’arrêté de 2020, le gouvernement met en place un dispositif plus cohérent, pensé pour répondre aux réalités migratoires particulières de Mayotte.






