Une enquête du commissariat de Mamoudzou, menée par le Groupe d’Investigations Spécialisées, a permis de démanteler un réseau structuré de trafic de stupéfiants à Mayotte. Le parquet a révélé le 16 juin 2025 que l’opération, appuyée sur des techniques spéciales d’enquête, a conduit début juin à plusieurs interpellations à Chirongui et Kahani. Les perquisitions ont abouti à la saisie de plusieurs centaines de grammes de cannabis, de capsules de cocaïne, de deux armes à feu, de numéraire et de matériel destiné à la revente de drogue.
Les gardes à vue ont permis de confirmer l’existence d’un réseau structuré, actif depuis 2024, qui livrait rapidement ses clients sur différents points de l’île. Quatre individus, sans emploi, de nationalité française ou comorienne, ont été mis en examen. Deux d’entre eux étaient défavorablement connus de la justice.
Parmi les consommateurs identifiés, plusieurs profils professionnels (enseignants, chefs de restaurant, ouvriers…) ont été sanctionnés : amendes, peines avec sursis, confiscation de téléphones. Le parquet rappelle que le trafic de drogue peut être puni de dix ans de prison et que les consommateurs risquent une inscription au casier judiciaire, freinant leur accès à l’emploi public.
Le procureur Guillaume Dupont a rappelé que les trafiquants encourent jusqu’à dix ans de prison, tandis que les consommateurs risquent un an d’emprisonnement et une mention sur leur casier judiciaire, susceptible de bloquer l’accès aux emplois publics.
