Les marchands de sommeil profitent de la misère humaine pour gagner de l’argent. À Dzaoudzi, l’enquête commence quand les autorités se rendent que plusieurs personnes habitent à la même adresse après qu’ils aient transmis des attestations d’hébergement aux services de la préfecture de Mayotte.
Des images aériennes sont prises et des habitations en tôles sont découvertes dans l’arrière-cour de la parcelle avec un seul point d’eau et d’électricité. Après intervention des forces de l’ordre au petit matin, les conditions de vie sont jugées indignes : câbles électriques qui sortent des murs et les travaux qui semblent avoir été abandonnés. Au tribunal, le couple déclare que des travaux ont été effectués depuis en s’appuyant sur des courriers de l’ARS.
Le couple va expliquer qu’ils n’ont fait payer personne, que c’était des amis de la famille ou des amis proches. Des transferts de fonds sont pourtant mis en avant par le tribunal. La seule chose que le couple va admettre, ce sont les fausses attestations d’hébergement. Pour eux, il n’y avait pas faute, puisque c’est “une pratique courante à Mayotte” et que c’était pour “aider” . Pour l’avocat de la défense, Me Andjilani, qui souhaite la relaxe, “la générosité et la solidarité, ce n’est pas un défaut. On est dans un territoire où l’on a besoin d’aide” Le tribunal les a déclaré coupables et condamnés à 7 mois de prison avec sursis.






