Les mangroves de l’île ont subi de lourds dommages lors du passage du cyclone Chido. C’est notamment le cas de la mangrove longeant la rocade de Pointe Mahabou, où de nombreux branchages, troncs morts et déchets en tout genre recouvrent encore le sol. Ces débris étouffent la végétation et empêchent toute repousse naturelle. De nombreux troncs sont totalement dénudés, signe d’une asphyxie profonde des racines.La mangrove de Kawéni présente une situation légèrement moins critique, peut-être en raison de sa configuration géographique plus favorable, mais elle aussi aurait besoin d’un nettoyage en profondeur.
Or, les mangroves jouent un rôle crucial dans l’équilibre environnemental de l’île. Elles protègent les côtes contre l’érosion, atténuent les effets des vagues submersives, servent de zones de reproduction pour de nombreuses espèces marines. Leur disparition représenterait une catastrophe écologique et économique. Du côté de Petite-Terre, on peut constater que les mangroves ont fait l’objet d’un nettoyage en profondeur. Des agents ont été mobilisés pour intervenir au cœur des massifs végétaux et rétablir les conditions d’une repousse naturelle. Cette mobilisation a permis de redonner un second souffle aux zones impactées.
Il est à espérer que cette initiative inspirera les collectivités et services concernés par la gestion des zones littorales. Une mobilisation équivalente permettrait de préserver ces écosystèmes essentiels, aujourd’hui menacés de disparition.












