La préfecture signale que 648 kwassas ont été détectés depuis le début de l’année, soit 28% de plus que l’année dernière. Reste à savoir maintenant comment il faut interpréter cette donnée : Est-ce que plus de kwassas ont tenté la traversée ? Ou bien nos moyens de contrôle se sont-ils améliorés ? Car des intercepteurs supplémentaires ont été mis en service. Parmi eux, 457 ont été arraisonnés, ce qui représente une augmentation de 23% par rapport à l’année dernière. Selon les chiffres, 5 576 ESI ont été interpellés en mer, soit 14% de plus que l’année dernière. 17 712 personnes ont été arrêtées à terre, soit 9% de plus que l’année dernière. À ce jour, 17 250 ESI ont été raccompagnés à la frontière, soit une centaine de moins que l’année dernière à la même époque. C’est là que le bât blesse, puisque Gérald Darmanin avait annoncé que l’opération Wuambushu seule permettrait de raccompagner près de 10 000 Comoriens en situation irrégulière à Anjouan. Force est de constater que l’année 2023 devrait se terminer dans des proportions équivalentes à l’année 2022, fixant un rythme de croisière à environ 23 000 clandestins raccompagnés chaque année, en tenant compte des aléas. Parmi eux, seulement 26 personnes ont pu être raccompagnées jusqu’en Afrique et 493 à Madagascar.
