Sortir en sécurité avec des gendarmes en appui pour être tranquille. Mayotte en est là et cela fonctionne. Mais pas si certains participants sortent des clous…
Deux incidents se sont produits durant les sorties randonnées encadrées par les gendarmes dans le cadre de l’opération Matembezi Ya Ounafassi ou “sorties tranquilles”. Le premier s’est produit du côté de la cascade Soulou. Le rendez-vous des militaires avait été fixé à 9 heures sur site et le groupe est bien parti à l’heure. Mais des retardataires sont arrivés après le départ accompagné des militaires et sur le chemin de la cascade, sans protection, ils se sont faits dépouillés de leurs effets personnels.
Hier dimanche encore, sur le site de Mtsangafanou à Acoua, deux jeunes filles qui faisaient là aussi partie du groupe encadré sont allées se baigner lorsque les gendarmes leur avaient assuré que leurs affaires seraient surveillées.
Mais trop sûres d’elles et se sentant protégées, elles sont allées s’installer à l’écart et sont allées effectivement se baigner. A leur retour, leurs affaires avaient disparu.
Il faut donc retenir deux choses. La première, ne pas arriver en retard lorsque les gendarmes encadrent la tranquillité. La seconde, ne pas s’écarter du dispositif au risque de ne plus être protégé. Moralité, l’opération est efficace, si et seulement si, les règles mises en place sont respectées. Dans le cas contraire, il est permis de constater que les choses peuvent rapidement déraper. L’uniforme dissuade les délinquants, mais ne les éloignent pas à des kilomètres, ils restent aux aguets prêts à attaquer à tout instant. C’est décidément insupportable…
Samuel Boscher
