Les refus d’obtempérer sont devenus un phénomène inquiétant, aussi bien en métropole qu’à Mayotte. Derrière ce terme juridique se cache une réalité brutale : des conducteurs qui choisissent délibérément de fuir les forces de l’ordre, au mépris de leur vie et de celle des autres.
À Mayotte, policiers et gendarmes se heurtent régulièrement à ces comportements dangereux. Même si tous ne se soldent pas par des drames, les scènes de fuite se multiplient. Il y a peu, un contrôle routier à Mamoudzou a débouché sur une découverte surprenante : après un refus d’obtempérer, les forces de l’ordre ont interpellé un conducteur et trouvé un zébu dans le coffre de son véhicule. Cette anecdote, presque insolite, ne doit pas occulter la gravité de la situation. Chaque refus de s’arrêter peut dégénérer en accident mortel.
Les raisons poussant les automobilistes à fuir sont diverses : absence de permis, défaut d’assurance, conduite d’un véhicule volé, transport de produits classés stupéfiants ou encore situation administrative irrégulière, très fréquente sur l’île. Mais quelle que soit la justification, la mise en danger reste la même.
Sur le plan juridique, le refus d’obtempérer est sévèrement sanctionné. L’article L233-1 du Code de la route prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement, 15 000 euros d’amende, un retrait de six points et des peines complémentaires telles que la suspension du permis ou la confiscation du véhicule. Dans les cas aggravés, notamment lorsqu’un accident survient, les sanctions peuvent grimper jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Mais au-delà des chiffres et des textes, il y a la réalité humaine : des vies brisées, des familles endeuillées, et des agents de la force publique exposés à des risques permanents. Le refus d’obtempérer n’est pas seulement un délit, c’est un acte irresponsable aux répercussions parfois tragiques.






