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Les prix des produits agricoles grimpent en flèche

Le début d’année 2025 a été brutal pour les consommateurs mahorais. En janvier, le prix du panier de la ménagère s’élevait à 40,04 euros, soit une augmentation de 8,95 % par rapport à décembre. En février, le cap des 50 euros a été franchi (+25,35 %), établissant un record historique. En mars, légère accalmie : 47,68 euros. Mais cette baisse cache une autre réalité, celle de l’évaporation de certains produits, comme le manioc ou la papaye, très recherchés durant le ramadan.

Sur l’ensemble du premier trimestre, la tendance est donc à une hausse brutale suivie d’une tension prolongée sur les prix. Le recul apparent du mois de mars ne reflète pas une reprise de l’offre, mais la disparition pure et simple de certains produits. Ce décalage entre les indicateurs et le vécu des consommateurs souligne l’ampleur de la crise.

Le passage du cyclone Chido a sérieusement affecté les productions locales, entraînant la raréfaction voire la disparition de nombreux fruits et légumes. En janvier, on note l’absence de mangue, de papaye ou encore d’orange sur les étals. En février, quelques oranges de mauvaise qualité refont surface. Les brèdes, la salade et la tomate s’envolent. Par ailleurs, les produits transformés et les condiments, pour la plupart importés, n’échappent pas à l’inflation : ail, oignon, piment, achards ou jus de citron voient leurs prix grimper de manière continue. En mars, l’ail prend encore +15 %, la purée de piment +14 %.

La conjugaison du ramadan et de la pénurie crée un effet de tension extrême sur les marchés. Certaines denrées atteignent des sommets. La banane verte bondit de 42 % en mars, le coco sec de 3,5 %. Les alternatives locales, en faible quantité, peinent à répondre à la demande. Là où le cyclone a abîmé la production, la spéculation vient terminer le travail.

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