Alors que le gouvernement Bayrou est tombé, de lourdes incertitudes planent sur la volonté politique du prochain gouvernement concernant la lutte contre l’immigration clandestine. La fermeté sera-t-elle toujours de rigueur ? Nul doute que ce soit le cas aujourd’hui pour les autorités.
Tout en affichant cette fermeté et en assurant que les interceptions de kwassas sont en augmentation par rapport à l’année dernière, les témoins vigilants sur les plages du Nord et du Sud continuent de signaler régulièrement des arrivées. Ces embarcations se présentent sous plusieurs formes : le kwassa sanitaire, le kwassa VIP dans lequel on ne retrouve que trois ou quatre passagers en plus du passeur, et le kwassa traditionnel, chargé d’une vingtaine au minimum de clandestins, parfois d’animaux comme des chèvres ou des zébus, mais aussi de cigarettes de contrebande.
Il semblerait qu’en cette période de rentrée scolaire, l’activité soit à un très haut niveau. Les débarquements sont signalés, même si des interceptions ont bien lieu en mer, comme en témoignent les gardiens des plages mobilisés pour lutter contre ces arrivées. Le week-end dernier encore, un kwassa chargé d’une cinquantaine de migrants africains serait arrivé. Les ESI se sont installés sur un carrefour, dans l’attente d’être pris en charge par les gendarmes, probablement pour déclarer leur volonté de demander l’asile. Bref, tout en affichant une ligne ferme, la question demeure : si un prochain gouvernement n’avait pas l’envie d’appliquer la même doctrine, qu’adviendrait-il de Mayotte ?
Les interceptions de kwassa sont en hausse mais des incertitudes planent sur la fermeté du futur gouvernement

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