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Les ATSEM des établissements scolaires de Mayotte réclament un statut

Pendant de nombreuses années ces fonctions qui visaient à entretenir les établissements scolaires et à s’occuper des plus petits étaient réservés aux emplois aidés. A la fin des années 90, les choses se sont progressivement transformées, le métier d’Atsem s’est mis en place dans les écoles de Mayotte. Cependant il s’est mis en place de manière empirique sans qu’un réel statut ne soit attribué aux titulaires des postes. Les temps ne changent pas assez vite.

Aujourd’hui, ces derniers réclament que leurs missions soient clairement définies autour de fiches techniques comme les autres professions de la fonction publique territoriale. Ils réclament un certain nombre d’avantages dont ils estiment avoir besoin dans le cadre de l’exercice de leur profession comme une tenue dédiée par exemple.

De plus avec la mise en place des activités périscolaires et la réforme des rythmes scolaires, les Atsem ont été mobilisés par les collectivités pour s’occuper des enfants en dehors des temps scolaires, ces personnels avaient la charge de s’occuper de leur faire prendre leur repas et de proposer des activités périscolaires aux enfants. Malheureusement, la flambée des inscriptions à l’école dans les communes de Mayotte a contraint de nombreuses collectivités à revenir en arrière et à remettre en place des rotations dans les salles de classe ; ce qui implique qu’une salle est utilisé le matin par un enseignant et un groupe et l’après-midi par un autre groupe et d’autres enseignants.

Les écoles ne disposent plus de la place nécessaire pour organiser les activités périscolaires et n’en font plus et c’est bien là que le bât blesse pour les Atsem car ne faisant plus le nombre d’heures prévues à leur contrat, les personnels seraient mobilisés pendant les vacances pour revenir dans les écoles et dans certains cas pour faire d’autres missions qui à priori ne sont pas liées à l’accueil et l’encadrement des enfants.

Ils réclament donc aujourd’hui que leur statut soit clarifié et que leur métier soit défini. Mardi ces professionnels de l’enfance on fait grossir les rangs des manifestants montrant par là même leur profond mécontentement et ce quelles que soient les communes concernées.

Anne-Constance Onghéna
Article paru dans France Mayotte matin le jeudi 9 février 2023

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