Mercredi 10 septembre, une séance décisive s’annonce au Conseil départemental de Mayotte. Soula Said-Souffou, conseiller départemental de Sada-Chirongui, et Président du MDM déposera une motion historique qui pourrait marquer un tournant majeur dans les relations entre Mayotte et les Comores. Ce texte invite le Gouvernement français à saisir l’Assemblée générale des Nations Unies afin d’obtenir un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). L’objectif est clair : faire reconnaître la validité juridique du traité de 1841, qui rattache Mayotte à la France, face aux résolutions non contraignantes adoptées depuis plusieurs décennies par l’ONU.
Depuis trop longtemps, les contestations répétées de Moroni fragilisent le statut de l’île aux yeux de la communauté internationale. Pour les élus mahorais, il est temps d’y mettre fin par le droit, et non plus par le seul rapport de force diplomatique. En demandant un avis consultatif de la CIJ, Mayotte veut transformer une position défensive en offensive politique. Cette motion exprime la volonté de réaffirmer le droit à l’autodétermination du peuple mahorais, qui s’est exprimé à plusieurs reprises dans les urnes.
Si elle est adoptée, cette initiative marquera une étape inédite : porter la voix de Mayotte au plus haut niveau international et réclamer, enfin, une reconnaissance juridique claire qui clorait définitivement un contentieux vieux de plusieurs décennies.






