À Mayotte, l’absence d’une filière officielle de vente de pièces détachées automobiles laisse la place à un marché parallèle florissant. Faute de circuit légal structuré, de nombreuses pièces usagées ou volées finissent abandonnées dans la nature, parfois sur les plages ou dans des zones isolées, en attendant de trouver preneur.
Ce phénomène alimente un trafic bien rodé : certains receleurs prennent des « commandes », recherchent les modèles ciblés et n’hésitent pas à dépouiller des véhicules encore en état de marche. Les pièces rares et coûteuses, comme celles d’un Volkswagen Touareg récemment repérées sur le territoire, sont particulièrement prisées.

En plus de nourrir une activité illégale, ce commerce clandestin fragilise les automobilistes, qui subissent vols et dégradations, et dégrade l’environnement. Les carcasses et éléments abandonnés témoignent d’une économie souterraine active, où le recyclage légal est quasi inexistant.
Professionnels et usagers réclament depuis des années la mise en place d’une filière réglementée de distribution et de recyclage. Une telle structure permettrait de limiter les vols, sécuriser l’approvisionnement et mettre fin à cette économie grise qui, aujourd’hui, prospère au détriment des Mahorais et de leur cadre de vie.






