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L’Association des Étudiants du Centre Universitaire de Mayotte exprime ses inquiétudes

9h40:

Universite

Depuis des semaines, les étudiants du département sont privés de cours. Alors que les examens de fin d’année approchent, l’Association des Étudiants du Centre Universitaire de Mayotte (AECUM) a décidé de prendre la parole pour exprimer ses inquiétudes. Ses membres écrivent ainsi que « depuis le début du droit de retrait des transporteurs scolaires à aujourd’hui, de nombreux étudiants n’ont pas pu participer aux cours et examens prévus au CUFR de Mayotte.

Le mouvement de contestation sociale actuelle n’arrange guère les choses. Les barrages érigés sur les principaux axes routiers du département rendent difficile, voire dangereux les déplacements des étudiants. D’ailleurs, le nombre d’étudiants agressés aux abords du CUFR et à proximité de certains barrages n’a jamais été aussi important. Ces phénomènes de violences ainsi que les difficultés de circulation ont provoqué une baisse de fréquentation de l’établissement par les étudiants entraînant par la suite la fermeture du CUFR jusqu’à nouvel ordre.

Malgré les efforts consentis par le CUFR et le vice-rectorat à mettre en ligne certains cours à examen et accueillir les étudiants dans les établissements scolaires les plus proches de leur domicile, le retard accumulé pour bon nombre d’entre nous est trop important. Il sera impossible à rattraper. Les répercussions sur la scolarité des étudiants de Mayotte vont être désastreuses.

A la rentrée prochaine, face aux répercutions du mouvement de contestation sociale sur notre scolarité et du retard structurel accumulé depuis plusieurs années, le CUFR de Mayotte ne sera pas en capacité d’accueillir de nombreux étudiants doublants issus de ses effectifs et encore moins des primo-bacheliers. Cette année déjà, nous avions largement atteint les limites d’accueil du CUFR.

Cette fois-ci, nous n’accepterons pas d’être comme à chaque fois des dégâts collatéraux. Il est temps que les collectivités territoriales et l’Etat prennent leurs responsabilités. Comme dans tous les départements français, nous exigeons de vous d’avoir un égal accès aux études supérieures à Mayotte. Sans le respect de cet engagement de votre part, un mouvement de contestation bis sera à craindre du côté des étudiants de Mayotte mais pas que…

Cela fait plusieurs années que nous vous alertons sur le retard structurel accumulé dans le domaine de l’enseignement supérieur à Mayotte et des répercutions qu’il peut y avoir sur notre scolarité, mais malheureusement nous constatons très peu d’avancées. Avec ce mouvement de contestation sociale, nous voyons encore une fois les limites du système. Aujourd’hui, nous sommes au pied du mur. Cette fois-ci, ça ne passera pas ! Nous n’accepterons plus d’être des dégâts collatéraux. Il en va de notre scolarité.

Madame, Monsieur, il est maintenant plus qu’urgent que nous nous rencontrions afin que l’on puisse travailler sur des solutions à court et long terme sur les difficultés de l’enseignement supérieur à Mayotte. Connaissant l’intérêt que vous portez à la jeunesse de cette île, nous restons confiants quant à une réponse favorable à notre demande.  »

 

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