Le ciel de l’océan Indien s’agite de nouveau. Selon Météo-France, la forte tempête tropicale Chenge, centrée ce mercredi à 10 h locales à 10,5° Sud et 62,4° Est, génère des vents moyens de 95 km/h et des rafales atteignant 130 km/h en mer. Située à 1 900 km à l’est de Mayotte, elle se déplace vers l’ouest à 15 km/h, sans représenter pour l’instant une menace directe pour l’île aux parfums.
Les prévisions annoncent une lente baisse d’intensité à partir de mercredi soir. Chenge devrait rétrograder en tempête tropicale modérée, puis en dépression tropicale avant d’atteindre le continent africain autour du 27 octobre. D’ici là, une dégradation de la météo est attendue sur les îles d’Agaléga et de Farquhar, avec vents soutenus, pluies intenses et mer dangereuse donc bien loin de notre île
À Mayotte, les autorités rappellent qu’il n’y a « aucun danger immédiat ». Pourtant, la mémoire du cyclone Chido reste omniprésente. Dix mois après la catastrophe du 14 décembre 2024, la population reste marquée par la violence des rafales et les destructions massives. Dans les villages, sur les réseaux sociaux et dans les conversations du quotidien, le réflexe est déjà à la vigilance. Ici et là circulent des conseils de préparation, certains anticipant le pire malgré l’absence de menace confirmée.
Cette prudence illustre un traumatisme collectif encore vif. Les Mahorais savent que dans le bassin cyclonique, une simple tempête peut évoluer brutalement. En attendant, la consigne reste claire : suivre les bulletins météo et ne pas céder à la panique, tout en restant prêt.












