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La situation est plus que confuse sur le front du mouvement social

Alors que l’Assemblée Générale du collectif les Forces Vives de Mayotte a voté pour une réouverture des barrages pour une semaine, il semble que le mouvement échappe au leadership du collectif.

Ce dernier vient de publier un courrier adressé au Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

En parallèle, les barragistes se sont réunis dans la journée et ont décidé de ne pas lever les barrages. Ils ont publié le texte suivant qui tourne en boucle sur les réseaux :

« Chers sympathisants de la liberté d’aller et venir,

Ne nous voilons pas la face, nous n’avons toujours pas retrouvé la liberté de circuler en toute sécurité. Avec cette lettre, Nous avons seulement gagné la liberté de subir des attaques, des agressions, voire des massacres.

Les « forces vives » de Mayotte ont trahi les aspirations des barragistes et ont donc perdu toute légitimité. Elles n’ont plus le droit de porter les revendications ou d’ordonner des directives quelconque. Pour rappel, ces « forces vives » s’étaient engagées à ne prendre aucune décision sans l’accord des personnes présentes aux barrages, un engagement qu’elles ont foulé aux pieds. De plus, elles avaient promis d’agir en toute transparence en diffusant dans les médias leurs échanges avec le ministre de l’Intérieur, une promesse qui n’a pas été tenue.

La population de Mayotte s’est mobilisée jour et nuit pour sa sécurité. Les forces vives, quant à elles, ont préféré consacrer 3 heures sur 4 heures de leur temps à réclamer des mesures telles qu’un titre de séjour déterritorialisé et l’abrogation du droit du sol (qui ne pourra être validée par le représentant du conseil constitutionnel, selon les déclarations publiques de la personne en question). En agissant ainsi, elles ont négligé la sécurité de la population en priorité.

Maintenant que le Ministre de l’Intérieur n’est plus sur notre territoire, elles cherchent à contraindre les barragistes à lever tous les barrages afin de permettre à des élus, en qui la population n’accorde aucune confiance, de négocier l’instauration de l’état d’urgence sécuritaire sans même définir précisément ce qu’elles attendent de cette mesure.

C’est une trahison éhontée. Au profit de qui, de quoi ?

Les barragistes ne se reconnaissent pas dans la décision de ces « forces vives ». Les barrages sont maintenus. Respectueusement,

Les forces du peuple. »

Qui est désormais à la tête du mouvement ? Qui va négocier avec Gérald Darmanin ? Est-il envisageable de maintenir les barrages dans le contexte économique et insécuritaire de l’île ?

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