À Mayotte, la justice pénale ne connaît pas de répit. Le procureur de la République, Guillaume Dupont, l’a rappelé dans un communiqué du 23 octobre : en un peu plus de deux mois, 119 jugements ont été rendus, dont 87 ont conduit à des peines de prison ferme, représentant un total de 1 115 mois derrière les barreaux. Les autres décisions ont concerné des peines de sursis ou de sursis probatoire.
Cette activité soutenue illustre la fermeté des juridictions face à une délinquance multiforme. Les affaires d’immigration clandestine, liées aux kwassas, figurent parmi les infractions les plus traitées. Mais les magistrats ont aussi eu à statuer sur des atteintes aux biens, des violences conjugales, des rixes entre bandes rivales et des incidents près des établissements scolaires.
La réponse pénale s’adresse également aux plus jeunes : 53 mineurs ont fait l’objet d’avertissements pénaux probatoires, et 7 couvre-feux ont été ordonnés. Ces mesures visent à responsabiliser les adolescents avant qu’ils ne basculent durablement dans la délinquance.
Le parquet insiste enfin sur le caractère permanent de son engagement, épaulé par la police, la gendarmerie et les institutions locales. Une manière de rappeler que, sur l’île, la justice travaille sans relâche, « sept jours sur sept, 365 jours par an », pour protéger les victimes et garantir l’ordre public.









