« Pourquoi n’êtes-vous pas aux Comores ? », demande le procureur de la République au prévenu qui est en situation irrégulière bien qu’il soit né à Mayotte.
À la barre, le jeune de 22 ans, répond sans détour : « J’en ai rien à foutre ! »
L’échange augmente encore plus l’agitation du prévenu. Jugé pour des violences en réunion à Tsoundzou 2, après des barrages et des véhicules incendiés au début du mois d’octobre, le jeune homme nie aujourd’hui les faits malgré une vidéo le montrant sur place. L’ambiance se tend. Il gesticule, coupe la présidente, hausse le ton. « Il est en train de me menacer ? », lâche-t-elle, avant d’ordonner son évacuation par les gendarmes.
Le procureur requiert trois ans ferme. « La population n’en peut plus de ces barrages érigés par des individus sans papiers », a-t-il insisté.
Le tribunal tranche : 24 mois de prison, dont 6 avec sursis probatoire.









