Lundi 19 mai, vers 7h20, la tension monte à Dzoumogné, commune de Bandraboua. Des projectiles sont lancés depuis l’intérieur du lycée contre les forces de l’ordre et des élèves qui arrivent sur place. Des groupes de jeunes, parfois cagoulés, affrontent les gendarmes. Les élèves sont immédiatement mis à l’abri dans les salles de classe par le personnel du lycée.
Un obstacle est dressé sur la chaussée par les voyous à l’extérieur, tandis que les forces de l’ordre sont la cible de jets de pierres et de barres de fer. Les riverains parlent de très nombreux tirs de grande lacrymogène pour ramener le calme, le calme revient au bout d’1h à 1h30. Dans ce contexte de tensions vives, le rectorat décide d’évacuer le lycée à 10h30. Une assemblée générale suit, concluant à une reprise partielle des cours dès mardi, avec un tiers des élèves présents. Des contrôles de sacs seront mis en place pour limiter les risques.
Mais la violence ne s’arrête pas là. En milieu de journée, cinq bus scolaires sont caillassés entre Mgnambani et Chirongui. Un chauffeur est légèrement blessé, plusieurs vitres sont brisées. À leur arrivée, les militaires essuient de nouveaux jets de projectiles, les agresseurs se cachant dans la végétation. D’autres caillassages avec bris de glace et conducteurs blessés sont rapportés.
L’inquiétude demeure sur la sécurité des transports scolaires et aux abords des établissements à l’approche de la fin de l’année scolaire.






