En comparution immédiate au tribunal judiciaire de Mamoudzou, un homme comparaissait, ce lundi 29 juillet 2024, pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de sa nièce, le 27 juillet 2024. Ces menaces ont été prises au sérieux par la gendarmerie et la justice, puisque l’homme en question a tué le père de la plaignante, il y a quelques années. Sur fond de dettes et d’affaire de foncier, le prévenu était en train de discuter de manière houleuse avec une membre de la famille de la victime quand cette dernière est arrivée. La discussion a immédiatement pris une tournure effroyable. A la vue de sa nièce, il a prononcé des paroles glaçantes : “Je vais vraiment te tuer comme j’ai tué ton père. Tu vas le rejoindre là où il est”. Des menaces prononcées à plusieurs reprises qui lui avaient valu d’être condamné par des mesures d’éloignement en décembre 2023. Six mois après que les mesures restrictives ont pris fin, il a à nouveau réitéré ses menaces. Devant le tribunal, il explique qu’il aurait “dû faire l’effort de gérer ses émotions” et il ajoute : “Je veux lui dire de ne pas avoir peur de moi. Je n’ai pas l’intention de la tuer. Je ne pense pas que je suis de nature violente”. La victime lors de son témoignage à la barre a expliqué que c’est une personne qui “s’énerve facilement”, avec les mains et la voix qui tremblent, toujours sous le choc de ce qu’il s’est passé. Le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec un sursis probatoire de trois ans, ainsi que l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, tout comme de paraître dans la rue où elle habite. Il devra également à la victime la somme de 3 000 euros au bénéfice du préjudice moral subi.
