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Il tabasse sa compagne, puis se rétracte, il présente des troubles psychiatriques

Une affaire de violence conjugale à Mamoudzou met en lumière des éléments complexes, avec un prévenu originaire du Burundi et des questions concernant sa santé mentale. Le tribunal a décidé d’un renvoi afin de permettre une expertise psychiatrique, tandis que des préoccupations sur la pression exercée sur la victime ont conduit à maintenir le prévenu en détention.

Omar, originaire du Burundi, est présenté menotté et sous escorte devant le tribunal de Mamoudzou pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Assisté d’un interprète parlant shimaore, il est accusé de violence sur sa conjointe.

Dès le début de l’audience, l’avocat a souligné que son client souffrait de troubles mentaux. Pendant sa garde à vue, il aurait donné des réponses incohérentes, inadaptées et aurait même eu des moments d’absence. L’avocat a donc demandé un renvoi de l’affaire en attendant une expertise psychiatrique pour évaluer l’état mental de son client.

Le prévenu a réfuté les accusations et les dires de son avocat en déclarant : « Tout ce qui est dit ici est faux. » Il est arrivé à Mayotte en août 2019 en traversant la mer sur un kwassa depuis Madagascar, et il a fait une demande d’asile. Il affirme ne connaître personne sur l’île. Lorsqu’on lui a demandé s’il était disposé à se présenter devant le tribunal à une date ultérieure s’il était libéré, le prévenu a répondu : « Si vous me donnez la date, je reviendrai. »

Malgré la recommandation favorable du procureur en faveur d’un contrôle judiciaire, les incohérences concernant le domicile du prévenu ont conduit le tribunal à décider de le maintenir en détention. Les craintes de pression sur la victime ont également été un facteur motivant cette décision.

L’affaire a été renvoyée afin de permettre la réalisation d’une expertise psychiatrique par l’unique psychiatre de l’île. De plus, la présence d’un interprète compétent en kiswahili, la langue maternelle de l’accusé, a été demandée pour assurer la compréhension de tous les éléments lors des prochaines audiences.

Christophe Youssouffa pour France Mayotte Matin

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