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Il n’y a pas que les salariés qui tirent la langue les patrons mahorais aussi

22h50 :

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Développement économique : une grève qui couve chez les artisans du secteur BTP

C’est bien connu, la première entreprise en France c’est l’artisanat avec plus de 3 millions d’entreprise. Mayotte ne déroge pas à la règle et sur le département, près de 90 % des TPE et artisans constituent les forces vives du secteur privé. Malheureusement, les choses semblent vouloir aller de mal en pis à une heure où les salariés se mobilisent et réclament l’égalité des droits en déclenchant à tout va des mouvements sociaux. Ils ne sont pourtant pas les seuls à tirer la langue, le BTP est en berne et les artisans du secteur sont touchés de plein fouet. La commande publique est aujourd’hui réduite à néant lorsque les charges ne cessent d’augmenter et que les devoirs se font chaque jour plus nombreux que les droits. Face à la situation, la CAPEB 976 (confédération de l’artisanat et des Petites entreprises du bâtiment) se prépare à manifester et ce, dès la fin du mois sacré de ramadan. Dans un court communiqué adressé hier à la presse, le président de l’organisme Madi Abdullah indique : “Suite à la réunion du dimanche 4 juin 2017 à 9 heures à Iloni convoquée par le Président de la CAPEB 976 qui portait sur les ordres du jour suivants, recenser tous les problèmes des artisans du bâtiment, perspective d’une grève, code du travail, il a été décidé d’organiser des réunions avant la grande manifestation pour sensibiliser tous les artisans du bâtiment aux 4 coins du département de Mayotte.

La crise est là, visiblement très profonde avec des chefs d’entreprise qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts et redoutent d’ores et déjà la bascule qui doit être réalisée le 1er janvier 2018 vers le code du travail de droit commun. Le spectre comminatoire sera alors encore plus large qu’il ne l’était avec le code mahorais qui pouvait fonctionner avec des contrats de chantier notamment, pour ne citer que cet exemple là. Les inquiétudes sont vives et se mettent à hauteur des enjeux à relever.

Les électriciens doivent respecter le consuel et se former pour continuer à travailler. Les maçons doivent souscrire des assurances pour la garantie décennale qui coûte très cher. Le niveau de charges patronales augmente alors que les chantiers sont de moins en moins nombreux. Les grosses entreprises raflent tout sur leur passage et laissent les miettes d’une sous-traitance où nous devons baisser au maximum nos coût pour y prétendre. C’est devenu de plus en plus difficile de s’en sortir et nous craignons que demain les choses soient encore plus compliquées sans soutien des autorités” indique un chef d’entre- prise qui explique avoir songé à mettre sa société en sommeil en attendant que le vent mauvais passe.

Un nouveau mouvement de grève se profile donc avec des patrons aussi en colère que démunis mais auparavant, ils sillonneront les villages selon le programme suivant :

– Dimanche 11 juin 2017 à 9 heures, pour les communes du centre : lieu carrefour à l’entrée de Mroalé

– Dimanche 18 juin 2017 à 9 heures, pour les communes du nord : lieu Dzoumogné

– Dimanche 25 juin 2017 à 9 heures, pour les communes du sud : lieu Chirongui

– Dimanche 02 juillet 2017 à 9 heure, pour les communes de nord – est (Mamoudzou Koungou et Petite- terre) : lieu Mamoudzou

« La présence de tous les artisans du bâtiment est vivement souhaitée” précise le président de la CAPEB 976

A suivre…

(France Mayotte matin)

 

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