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Quand Giscard a isolé Mayotte des Comores

Décédé hier à l’âge de 94 ans, Valéry Giscard d’Estaing est le président français qui a eu le plus d’impact sur le destin de Mayotte.

L’ancien président de la République Française (1974-1981) Valéry Giscard d’Estaing est mort hier des suites du Covid-19. En dépit d’un mandat mitigé à la tête de l’Etat français, il est celui qui changea l’histoire de l’archipel des Comores, et de Mayotte en particulier.

En décembre 1974, quelques mois après son accession au pouvoir, l’archipel des Comores vote lors d’un référendum d’autodétermination. A l’époque, Mayotte fait partie de l’archipel des Comores, qui est une colonie française. Même si Mayotte est la seule des quatre îles (Grande Comore, Mohéli, Anjouan) à vouloir rester française, Giscard d’Estaing avait déjà décidé du destin de l’île aux fleurs.

Mayotte, vue sur l’Océan Indien

Avant et pendant le référendum, des pressions s’exercent de la part de la Marine française, qui veut garder Mayotte française pour avoir un point d’ancrage dans l’Océan Indien. Giscard fait alors pencher la balance du côté des intérêts de la France en remettant au goût du jour l’histoire d’Andriantsouli. Le sultan malgache qui régnait sur Mayotte au milieu du XIXème siècle aurait vendu l’île à la France en 1841.

L’ancien président de la République comprend que le rattachement de Mayotte à la France ne doit pas traîner. Il se hâte d’organiser un second référendum en 1976, durant lequel plus de 99% des Mahorais choisissent la France. Cependant, ce référendum est extrêmement critiqué. En effet, les Nations unies reprochent à la France de l’avoir organisé alors que l’archipel des Comores n’a jamais voulu lâcher sa quatrième île.

Depuis les années 1970, et la gestion de Mayotte par la France, les différences ne cessent de se creuser entre l’île au lagon et ses trois soeurs comoriennes. Au point de diviser les peuples, qui étaient pourtant liés il y a quelques années.

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